L’engagement de l’église suédoise dans l’accueil des migrants

Crédit Photo : Radio France / Delphine Evenou

Depuis plus d’un an et demi, l’Eglise Suédoise mène un travail couronné de succès pour l’accueil de réfugiés à Paris.

L’histoire commence avec l’arrivée en Suède de 160 000 migrants en automne 2015, provenant majoritairement d’Afghanistan. Pour la plupart, il s’agit de jeunes garçons arrivés seuls, qui ont été accueillis dans des foyers et familles. Mais à l’atteinte de leur majorité, le durcissement des conditions d’asile les a obligé à tenter leur chance en France où des possibilités existent.

Pour la paroisse suédoise de Paris, dont l’objectif est d’accueillir et rassembler les Suédois, une question s’est posée : qui est Suédois ? En trois ans, ces jeunes ont intégré la société suédoise, sa langue et sa culture, par le biais de l’école et de leurs activités. Leurs familles d’accueil, qui voient « leurs » jeunes partir pour un avenir incertain après trois ans de vie commune ont également nécessité du soutien.

Depuis leur arrivée en France, les jeunes afghans subsistent dans des conditions précaires. A Paris, l’Eglise Suédoise est devenue leur foyer, un endroit où ils peuvent se retrouver, manger à leur faim, se laver et faire leur lessive. Un groupe s’est également constitué pour l’enseignement des fondamentaux du français.  Une partie de ces jeunes a demandé et reçu le baptême luthérien.

Cet accueil a nécessité beaucoup d’efforts et d’organisation de la part de la paroisse suédoise de Paris et l’emploi d’une salariée à mi-temps. Aujourd’hui, ce poste est en cours de renouvellement et conditionné par l’obtention d’un financement.

A ce jour, le travail mené par l’Eglise Suédoise apparaît comme une réussite, mais il n’est pas terminé. La situation des jeunes afghans accueillie est toujours incertaines, et la paroisse a besoin de soutien pour continuer.

Sollicité par le groupe de diaconie de notre paroisse, le Conseil presbytéral a décidé de renforcer nos liens avec l’Église Suédoise de Paris et d’apporter notre aide, dans la mesure de nos moyens, grâce aux réseaux de notre Église. Une demande a été adressée auprès de l’Entraide Luthérienne. Notre pasteur et Marianne Frost ont déjà rencontré les pasteures de la communauté suédoise dans ce sens. A suivre donc !