« Seigneur ! Ouvre mes lèvres, Et ma bouche publiera ta louange ».
Ces mots, extraits du psaume 51 (versets 17) commencent la journée des moniales et moines depuis des siècles.
La louange. La louange première.
Même au milieu de la nuit, des larmes ou du deuil.
La louange première.
La louange comme seul horizon, la louange comme orient de nos vies.
La louange ne sert à rien, objecteront certains.
Elle est pourtant aussi utile qu’un cadeau, aussi précieuse que la gratuité, aussi nécessaire qu’un sourire, aussi importante que la beauté.
La pasteure et poétesse Francine Carrillo écrit avec justesse :
En hébreu, le mot louer veut dire aussi briller, luire, allumer.
La louange est lumière, elle est réponse à la lumière.
Louer, c’est allumer un projecteur au cœur de la nuit.
C’est redire que nous sommes enfants de lumière,
que nous sommes enfants de Dieu.
Prière de Grégoire de Narek,
moine et prêtre du 10ème siècle de l’Église arménienne.
« Ami des hommes, Sauveur béni, loué, exalté !
Refuge solide, abri sûr,
bonté qui exclut toute méchanceté,
toi qui pardonnes le péché
et qui guéris toute blessure,
toi qui peux réaliser l’impossible
et qui atteins l’inaccessible,
je le loue, Seigneur.
Ô route de vie,
toi qui es le premier guide
dans la voie de l’amour,
toi qi me conduis avec douceur
dans ma marche vers la lumière,
toi qui me donnes confiance
et ne m’abonne pas dans mes chutes,
je te loue, Seigneur.
Clarté sans ombre,
toi qui m’enveloppes et me couvres
dans ma misère,
toi qui m’illumines
des rayons de ta grandeur infinie,
toi qui me rends glorieux
à nouveau dans ta lumière,
toi qui me renouvelles
et me rends ma beauté première,
je te loue, Seigneur ».