C’est le début de l’été et je pense déjà à la rentrée, pour vous rencontrer d’abord – la communauté de cette église luthérienne avec son profil singulier au sein de l’EPUdF – et pour reprendre les activités de la paroisse ensemble.
Je remercie le conseil presbytéral pour l’accueil dans les lieux et tous ceux qui sur place sont déjà venus à ma rencontre en exprimant des attentes.
Ces jours-ci devant l’église Saint-Jean des groupes admirent et photographient le bâtiment, ils visitent le jardin Denys Bühler. Ce matin leur guide n’avait visiblement pas réponses à toutes leurs questions. Au passage une personne me pose la question classique : si c’est protestant pourquoi dites-vous « église » ?
C’est une invitation à parler de l’histoire du protestantisme français, qui dans un contexte majoritairement catholique a éprouvé le besoin d’un vocabulaire à part. En Allemagne et en Scandinavie par exemple, il n’y a pas deux mots pour distinguer le lieu de culte catholique du protestant. En allemand on va simplement dire katolische ou evangelische Kirche, et en danois nous avons le mot kirke pour les deux confessions.
Ce petit échange conduit parfois la personne à parler de lui, d’où il vient, et parfois comment il pratique sa foi aujourd’hui. Sur vos lieux de vacances une telle rencontre peut surgir et devenir l’occasion de relier les étapes d’un engagement autour de l’évangile. La lettre de Paul aux Éphésiens l’exprime ainsi:
« Vous avez été construits sur les fondations constituées par les apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle. » (Ephésiens 2, 20)
L’église Saint-Jean est avant tout un édifice de pierres vivantes.
Bel été à vous !
Pasteur Christina Michelsen